Le mythique Nikon F3
Le Nikon F3 était une légende, une bête de course, entièrement conçu pour satisfaire les professionnels. Le boitier était assez compact, avec un très beau viseur clair et large, offrant un grand confort visuel. Le Nikon F3 désappointa la critique par la simplicité de son utilisation, alors qu'il est très élaboré, et par sa taille raisonnable.
L'exposition était assurée par une cellule unique (mesure TTL au flash), appareil semi-automatique à priorité au diaphragme.Son obturateur était en titane et il permettait ainsi d’aller jusqu’au 1/2000 de secondes, donc de saisir sur un stade une image nette d’un sportif en mouvement.
Equipé comme ici de son moteur MD-4, il atteignait la cadence de 6 images/seconde et pouvait être complété par un dos de 250 vues dont le rembobinage électrique s’effectuait en 7 secondes.

Appareil Type : Réflex SLR
Marque/Type : Nikon F3
Pays : Japon
Année : 1980
Format : 24 x 36 mm
Obturateur : 8s - 1/2000
Cellule : Silicium
Semi-automatique à priorité au diaphragme
Equipements complémentaires:
Moteur MD4
Dos 250 vues MF1 avec chargeurs MZ1
Viseur sportif DA2
Cette caméra Reflex est la dernière version fabriquée à la fin des années 70/80 de la lignée des PATHE WEBO nées au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Elle dispose d'un moteur électrique de 12 Volts "piloté" électroniquement pour les vitesses de 18 à 80 images/s.
Elle est ici en version DS8 c'est à dire qu'elle utilise une bobine identique à la 16mm mais avec double perforation latérale type Super 8 (appelée bobine double super 8). La bobine de 30m de film une fois terminée repasse dans l'autre sens permettant ainsi de doubler le temps de prises de vues (comme pour le Double 8), le film étant coupé en deux dans le sens de sa longueur après développement en laboratoire.
Cette caméra a été présentée à la PhotoKina de 1971, elle est équipée d’un nouveau carter en hydronalium émaillé (alliage d’aluminium / magnésium / manganèse, très utilisé dans la marine ), d’un compteur métrique et d’images électronique. Celle-ci est équipée de l’objectif zoom Schneider-Kreuznach 1.8 de 8 à 66 mm dont le diaphragme est piloté automatiquement par servo-moteur (débrayeable) et cellule Cds.

Son poids opérationnel (bobine DS8 pleine + batterie CdN dans la poignée) est de 3,6 Kg

Les DACORA se rencontrent assez facilement en brocante et restent des appareils techniquement assez simples ... enfin sauf celui là. Ils constituent une famille d'appareil de la même catégorie que les ZEISS-IKON Colora et les VOIGTLANDER Vito ... mais en moins chers à l'époque ! Celui-ci avait attiré mon attention par les 4 touches qui se trouvent sur la face avant ! Mais qu'est-ce que c'est ? A y regarder de plus près, ces 4 touches (drucktasten en allemand d'ou le 4D de sa référence) servent à la mise au point. En effet, chaque touche possède un pictogramme spécifique, portrait, homme debout, groupe, maisons correspondant à des distances de 1,5m, 2,5m, 4m et infini. Pour le photographe néophyte, il suffit d'appuyer sur la touche correspondante à son choix de prise de vue pour obtenir la bonne mise au point; la touche reliée à une came déplaçant l'objectif au bon endroit sur son hélicoïdale et déclenchant l'obturateur central PRONTOR dont la vitesse sera réglée automatiquement (d'ou son nom de MATIC) par une cellule photoélectrique au sélénium sur la face avant. Un progrès vers un automatisme intégral ? vu le succès d'estime de cet appareil, sûrement pas ! Ce fut plutôt une impasse technique, un délire d'ingénieurs fidèles à la devise: Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !!! Finalement c'est un bel oiseau rare digne de figurer dans la vitrine du collectionneur pour montrer et confirmer l'inventivité sans limite de l'homme !

L’Kinora est un appareil de type cinématographique inventé par les frères Auguste et Louis Lumière en 1896, servant à visionner des bobines d’images d’animation.
Un mécanisme équipé d’une manivelle vis sans fin entraine une roue dentée sur laquelle est positionnée une bobine munie d’une multitude de feullets d'mage (type folioscope).

En tournant la manivelle, la bobine se trouve par frottement feuilletée image par image faisant apparaître ainsi l’impression du mouvement de part le principe de la persistance rétinienne étudiée par Muybridge et Marey.
En 1898, les droits à l’Kinora ont été achetés par Mutoscope & Biograph Company (Londres).

Le premier Kinora britannique apparu sur le marché en 1902, est devenu très populaire et le plus vendu en Grande-Bretagne jusqu’à la première guerre mondiale.
Modèle simple et pliable il se compose d’une visionneuse de forme elliptique en métal laqué noir équipée d’une lentille concave, le mécanisme d'entrainement des bobines est sensiblement identique au modèle des frères Lumière, le tout monté sur un support en bois inclinable (photo ci contre).
L’usine de Londres fut détruite par un incendie en 1914, l’intérêt pour le Kinora déclina, le cinéma prenant sa place.
Aujourd'hui objet rare, très recherché.
Ce n'est pas une illusion, l'appareil qui vous est présenté ici est bien une pièce extrêmement rare, connue au travers de publications par quelques amateurs de beaux matériels. Si les folding télémétriques ne sont pas courants dans les catalogues des grandes marques, Lumière en fit pourtant l'annonce dans son catalogue général de 1935. Mais qu'en est-il de la commercialisation ? Et bien, cet appareil ne dépassa pas le stade de la présérie…
Si nous imaginons la déception d'une potentielle clientèle qui l'a certainement attendu avec impatience, il est difficile de décrire la joie d'un collectionneur averti qui en déniche un de nos jours !
Revenons au début des années 30, le choix est réduit car, après les Kodak N° 1 A Autographic Special RF et N° 3 A Autographic Special RF datant de 1914 et 1921, seul le Zeiss Ikon Super Ikonta de 1933 semble le concurrent le plus sérieux. Pourtant, cette même année, Lumière produit L'Elax, bel appareil de conception originale, mais qui ne fait qu'une apparition des plus timides sur le marché. Que s'est-il passé deux ans plus tard ? Les préséries du Dialux sont prometteuses, tout semble au point. Est-ce les coûts de production d'un appareil aussi sophistiqué, d'où un prix de vente qui aurait été trop élevé, qui conduirent Lumière a renoncer à sa commercialisation ? L'offre des folding télémétriques restera donc limitée encore longtemps.
Ce que l'on constate, immédiatement à la prise en main de cet appareil, c'est une fabrication particulièrement soignée avec un corps robuste en métal recouvert d'un cuir épais et un système de compas qui assure un parfait maintien de la platine avant. Une belle optique, un obturateur performant et un télémètre précis et confortable en font un bel outil qui aurait pu ravir des générations d'amateurs de moyen format.
Obturateur Deckel
Compur « S » (avec retardateur) 1 s – 1/250 s + Poses B et T
Télémètre Lumière - Viseur clair du type Galilée juxtaposé au viseur télémétrique en mode paysage ou en mode portrait
